• "Les dimanches ratés tournent en robe grise
    au rythme languissant des valses de l'ennui."
    Francis Blanche.

    Dimanche, seize heures. Les rues sont presque vides et les appartements pleins de téléviseurs soporifiques...
    Un petit groupe s'attable dans l'univers feutré du café littéraire.

    Chacun a apporté un livre qu'il aime. Il en lit aux autres quelques lignes, une page. Partage.
    Les cafés ou les thés rares fument dans les tasses. Le jour s'attarde.

    Autour de la terre.
    La cafetière (4 tasses) est à 5€, la théière à 4€ ou un peu plus. Et le temps est pour rien !

    Ainsi est rédigée la première annonce pour la sortie "Autour d'un livre que vous aimez" du 21 février.

    De nombreuses réactions positives sur le site d'OVS Orléans.... mais peu d'inscrits.

    Et puis , au dernier moment, Isabelle, Evelyne et une amie, arrivent.
    Nous nous installons dans les banquettes moelleuses du café littéraire "Autour de la terre". Chacun sort son livre du moment et nous nous mettons à parler comme si nous nous connaissions depuis longtemps.

    Je n'ai pas la présence d'esprit, alors, de noter le titre et l'auteur des livres sur lesquels nous échangeons après que chacun nous ait offert la lecture de quelques lignes et ses impressions.
    On parle de son livre sur le ton de la confidence... c'est une découverte merveilleuse. Sur l'instant, elle me fait oublier de prendre des notes.

    Je me souviens qu'Evelyne (Sable) a apporté "Le Prophète" de Khalil Gibran.

    Nos rencontres

    "Véritable hymne à la vie et à l'épanouissement de soi, 'Le Prophète' est à la fois imprégné d'un mysticisme oriental et d'une culture occidentale. Cet ouvrage par le biais d'images évocatrices et fortes, vulgarise quelques leçons de vie quotidiennes."
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Gibran_Khalil_Gibran


    Son amie sort de son sac un curieux petit ouvrage qui l'accompagne chaque jour. J'en ai oublié le titre.

    Isabelle (Tiprof), elle, nous parle de deux livres dont les titres, eux aussi, m'échappent. Je me souviens de l'histoire de l'un deux : Une lycéenne qui doit faire un exposé sur les "sans domicile fixe", part à leur rencontre. Elle découvre dans le métro une femme qu'elle finit par accueillir chez elle, dans la chambre de sa soeur, morte quelques années plus tôt...

    Diable, si seulement j'avais pris quelques notes !

    Mais c'est là tout l'intérêt de ce site ; Isabelle, si elle y passe, pourra tout à loisir rafraîchir ma mémoire défaillante et vous révéler le secret de sa lecture.

    Quant à moi, j'ai emmené ce vieux grigou de "Hank", Charles Bukowski, lové dans un volumineux bouquin de la collection "Bibliothèque" de Grasset, pour y cuver sa vie de trainard impénitent. Ah! ce sacré "Hank".  Il m'a entraîné dès ses premières pages dans son univers comateux au point que je me suis parfois senti ivre à la simple lecture de ses mots. 

    Le bouquin de Bukowki
    "
    Quand les femmes téléphonent, je réponds :
    - Oh ! oui, j'écris,  je suis écrivain.
    - Je me sens toute sotte de vous téléphoner, poursuivent-elles, et j'ai été surprise de vous trouver dans l'annuaire.
    Et elles arrivent.
    Pour un homme de 55 ans qui n'a pas couché avant vingt trois ans et pas très souvent jusqu'à ce qu'il en ait cinquante je pense que je resterai dans l'annuaire du Pacific Telephone jusqu'à ce que j'aie atteint un score convenable
    " ...

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Bukowski


    On finit nos thés et nos cafés en douceur. On n'a pas vraiment envie de partir...

    Bon, c'est décidé, je recommencerai !


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